CADRES IIIBS, IIIBeX et IIIC : UNE HARMONISATION A FORTE VALEUR SYMBOLIQUE


 

L’accord de politique salariale 2018 a été signé par CFE-CGC, CFDT et FO ; il comprend la disposition suivante :

  • « le versement de l’augmentation individuelle ou de la garantie de Progression des salariés IIIBeX, IIIBS ou IIIC sera réalisé sous forme d’un versement mensuel complémentaire au forfait mensuel. L’évolution de la rémunération est acquise aux salariés bénéficiaires d’une mesure au titre de la politique salariale 2018.
  • En l’absence d’accord signé au 31 décembre 2018 relatif à la structure de rémunération de ces salariés, le montant du versement mensuel sera intégré au forfait mensuel de janvier 2019 »

⇒ ces salariés bénéficient de la même politique salariale que leurs collègues mais elle figurera sur une ligne spécifique jusqu’à fin 2018.

Pourquoi une ligne spécifique sur le bulletin de salaire ?

Parce que cette année démarre l’harmonisation des structures de rémunérations : elle a été demandée par toutes les organisations syndicales et la Direction a unilatéralement décidé de commencer par les personnels IIIBeX, IIIBS et IIIC, aussi appelés « cadres seniors ». La CFE-CGC et d’autres organisations syndicales lui ont rappelé notre demande d’harmoniser les structures de rémunérations (et par voie de conséquence le temps de travail) de TOUTES les catégories de personnel.

Cette négociation débute fin juin.

Des temps de travail et structures de rémunération différents

Le tableau ci-dessus présente la situation issue des accords en vigueur et telle que nous la connaissons d'un point de vue pratique : il y a bien 3 gestions du temps de travail et 3 structures de rémunération différentes (à ne pas confondre avec niveaux).

Cette négociation concerne un nombre réduit de salariés mais :

  • elle touche de façon substantielle au temps de travail et au pouvoir d’achat ;

  • sa conclusion traduira comment l’entreprise reconnait la performance des cadres seniors.

⇒ elle doit aboutir à un dispositif équilibré où chacun s’y retrouve, quelle que soit sa société d’origine et son positionnement : comment pourrait-il en être autrement ? De même, les critères de positionnement devront être objectifs et cohérents.

Comme pour tous les dossiers, nous avons mis en place un groupe de travail rassemblant des adhérents CFE-CGC de nos 3 sociétés d’origine pour analyser les situations de départ et construire nos propositions.

Priorité à la négociation

Safran a mis en place la rémunération variable des cadres IIIBS et IIIC en catimini vers 2006 ; Airbus l’a fait par la négociation. Pour la CFE-CGC la voie de la négociation est incontournable.

Réguler la rémunération variable

C’est, avec le véhicule de fonction, l'un des éléments emblématiques vu son niveau dans l’accord Airbus.

L’expérience montre que l’individualisation de la rémunération peut conduire à des dérives et la CFE-CGC ne la revendique pas car en craint les conséquences néfastes ; elle contribue cependant au pouvoir d’achat de ces salariés. Ce mode de gestion étant quasiment généralisé dans les entreprises, nous pensons que la Direction voudra en maintenir le principe. A ce niveau de responsabilité le principe d'une rémunération variable se comprend mais sans doute pas dans de telles proportions.

La CFE-CGC propose d’en réguler son utilisation via notamment les principes suivants :

  • une part significative de la rémunération variable doit être en lien avec des objectifs collectifs mesurables et régulièrement communiqués tout au long de l'année ;

  • la contribution individuelle à la rémunération variable doit être assise sur des objectifs tangibles et mesurables, en lien direct avec la façon dont le cadre concerné agit au sein de l’entreprise (« Ways of working »). Une attention devra notamment être accordée à la Responsabilité Sociale et Environnementale et pas seulement l’atteinte d’objectifs opérationnels ⇒ la clé est de fixer des objectifs individuels permettant de progresser collectivement, cela donne du sens à la réussite d'une équipe.

LA DIRECTION TOUCHE À UN POINT SENSIBLE POUR 270 SALARIÉS

La CFE-CGC LES DÉFENDRA COMME NOUS LE FAISONS POUR TOUS LES SALARIÉS DE NOTRE ENTREPRISE

La CFE-CGC rappelle que cette négociation ne peut être que la première étape d'harmonisation de la structure des rémunérations de TOUS les salariés et pas seulement une infime partie d'entre eux.

19 JUIN 2018