SOUTIEN A LA FILIERE LANCEURS : LE CCE RENCONTRE LE GOUVERNEMENT FRANÇAIS


A l’initiative du Secrétaire CFE-CGC du CCE ArianeGroup, une délégation rassemblant tous les syndicats représentatifs de notre entreprise a été reçue la semaine dernière au Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, avec pour objectif d’obtenir son soutien à la filière Spatiale

Voici les points majeurs abordés lors de cet échange

Nous avons 3 enjeux

  1. concrétiser Ariane 6 avec un premier vol en juillet 2020 ;
  2. assurer la transition industrielle A5/A6 ;
  3. atteindre les objectifs de coût d’Ariane 6 avec les contraintes de retour géographique imposées au programme.

La filière « lanceurs spatiaux » a entrepris un vaste plan de transformation pour gagner en productivité. Ce plan comprend un volet organisationnel (création d'ArianeGroup, mise en place d’une organisation « Agile ») et des investissements (progiciel PLM, modernisation de plusieurs usines, robotisation, production additive, …).

L’ampleur des changements organisationnels et technologiques est telle qu’il ne nous semble pas possible de progresser plus rapidement sans faire courir un risque pour Ariane 6.

Dans l’immédiat, l’équilibre économique du lanceur Ariane 6 repose sur 12 lancements annuels, dont 5 institutionnels en version A62. Ajoutons que la transition A5/A6 va entrainer une dégradation momentanée de la performance économique de la filière.

Les structures de décision

  • Il est nécessaire de renforcer le rôle de l’Etat stratège ainsi que des agences (CNES / ONERA pour la France, ESA pour l’Europe, …).

La technologie

  • Amplifier notre Recherche & Technologie avec des moteurs réutilisables à plus bas coût (Prométheus), 2ème étage cryotechnique en composite pour accroître la capacité d’emport, coiffe réutilisable, … ;
  • Anticiper la remplaçante d’Ariane 6, en travaillant sur les évolutions technologiques dès aujourd’hui ⇒ il est nécessaire que les budgets associés soient mis en place lors de la ministérielle de fin 2019 ;
  • Développer un moteur à propulsion solide bas coût (à l’image de Prométheus sur la propulsion liquide), sans attendre qu’Avio le fasse à notre place ⇒ la dualité espace-stratégique est un atout.

Des lourdeurs qui accroissent nos coûts et affectent notre compétitivité

  • Le financement de la base de Kourou est principalement supporté par les industriels opérant en Guyane, dont ArianeGroup en grande partie ;
  • La complexité des processus de prise de décision dans le cadre de l’Europe freine la réactivité ;
  • Les impératifs de retour géographique impactent les coûts de production (travail parcellaire, trajets des éléments fabriqués et leur incidence en logistique, coûts et délais) ;
  • Les « besoins en dividendes » de nos maisons-mères sont contre productifs alors qu’ArianeGroup a besoin de se consolider pour réussir.

La CFE-CGC le rappelle :

  • Nous ne saurons JAMAIS faire un lanceur au même prix qu’une concurrence qui /1/ bénéficie de tarifs bonifiés et qui /2/ échappe aux contraintes de retour géographique ;
  • Les 14000 salariés européens de la filière ont besoin de l’appui des politiques de tous les pays car l’accès à l’Espace a une dimension politique et de Bien Public.

Il serait suicidaire que l’Europe (700 millions d’habitants) remette son avenir entre les mains d’autres pays.

La CFE-CGC a demandé

  • Un soutien fort aux vols institutionnels ; cela entrainera, par effet de levier, des prises de commandes de lancements commerciaux ;
  • Des commandes pluriannuelles afin de réduire les coûts d’approvisionnement ;
  • Un soutien à la Recherche & Technologie pour innover plus rapidement ; les salariés ont des idées ! ;
  • Une communication forte sur l’importance et la capacité de notre filière industrielle lanceurs.

ARIANE EST L’UNE DES PLUS BELLES CONCRETISATIONS INDUSTRIELLES DE L’EUROPE
ASSURONS ENSEMBLE L’AVENIR DE NOS LANCEURS

16 JUILLET 2018