C’est une valeur qui monte … là où on l’attendait le moins … dans l’entreprise. Nouvelle arme antistress ? Réponse aux vagues de burn-out ?
La bienveillance consiste à veiller au bien de l’autre. Elle s’invite dans ce qui est souvent perçu comme un univers vouant un culte impitoyable au rendement : l’entreprise.
Alors que de nombreuses études montrent que le stress au boulot anéantit les salariés et coûte plusieurs milliards d’euros à l’économie française, l’entreprise doit être davantage réceptive aux tourments de ses collaborateurs. ArianeGroup n’y échappe pas.
C’est un fait auquel les plus jeunes d’entre nous sont très sensibles : le modèle de l’homo œconomicus basé seulement sur rationalité, performance, hiérarchie verticale et taylorisme, a vécu au profit du management bienveillant.
SI ON VEUT UNE ENTREPRISE PERFORMANTE IL FAUT Y METTRE DU BIEN-ÊTRE
 L’affaire de tous
La bienveillance est naturellement attendue des salariés vis-à-vis de l’entreprise par un comportement respectueux de ses valeurs et de son image.
Elle est attendue des salariés de la part de tous les managers. Elle se manifeste notamment par une écoute et un soutien qui rend à l’aise le salarié dans la tenue de son poste.
La bienveillance est attendue et souhaitée entre collègues. Elle aide considérablement à fluidifier le fonctionnement de l’entreprise. Elle soude les équipes et renvoie les rapports professionnels à des valeurs humaines positives.
Quelques exemples
- Tolérer/Accepter des comportements agressifs en courbant l’échine, c’est les rendre normaux
- Nous pouvons nous battre pour nos idées tout en respectant autrui
- Prônons la bienveillance quel que soit notre niveau dans l’entreprise
Quelques pistes
Les managers (d’équipes ou de projets) ont une responsabilité particulière dans la qualité des échanges que les salariés entretiennent entre eux, car une part importante de leurs activités consiste à fédérer les équipes autour des missions/enjeux du service ou du projet.
La CFE-CGC propose quelques pistes :
- donner du sens au travail de chacun ⇒ « plus vite et moins cher » n’est pas une finalité
- fixer des objectifs ambitieux mais réalistes ⇒ des objectifs trop élevés ou inatteignables génèrent du stress
- exprimer sa gratitude et encourager ses équipes ⇒ accroît la confiance en soi, la persévérance et l’optimisme
- accorder de l’autonomie et laisser de la place à la créativité ⇒ améliore les relations et diminue le stress
- être juste dans les compliments comme les reproches ⇒ les critiques restent plus longtemps en mémoire
- être capable de reconnaître ses erreurs et le dire ⇒ surtout lorsqu’on a été injuste avec quelqu’un
- éviter les injonctions contradictoires
ArianeGroup, entreprise « Agile » ?
La Direction a mis en place une nouvelle organisation labellisée « Agile ». Pour autant, a-t-elle mis en place les conditions de son succès ?
Toujours autant de lourdeurs, de procédures compliquées qui se chevauchent, d’indicateurs qui n’ont parfois pas de sens pour ceux qui – mois après mois – les mettent à jour. Quant au droit à l’erreur propre à toute organisation « Agile », il a disparu des écrans radars. Autant d’éléments qui dégradent le climat qui devient de moins en moins bienveillant.
L’accord Qualité de Vie au Travail n’a pas été signé. Il y a un an déjà ! Il contenait pourtant plusieurs engagements favorisant la bienveillance, en protégeant par exemple les salariés par le droit à la déconnexion ou en aménageant leurs conditions de travail par le télétravail occasionnel. C’était un engagement ArianeGroup que la CFE-CGC demandera à négocier à nouveau dès 2020.
Refuser les déviations
La CFE-CGC appelle la Direction à insuffler un climat de bienveillance pour que chacun se sente « à l’aise dans ses baskets » ; elle doit refuser les déviations et prendre soin de les traiter, d’où qu’elles viennent et à tous les niveaux. C’est l’une des conditions pour gagner ensemble.
AUCUN SALARIÉ NE DOIT VENIR AU TRAVAIL « LA BOULE AU VENTRE » OU EN TRAINANT LES PIEDS
ENSEMBLE, AGISSONS AVEC BIENVEILLANCE
15 AVRIL 2019
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