POLITIQUE SALARIALE : ‘NEGOCIATION’ CLOSE A 2,6%


 

La Direction propose au final 2,6% en janvier avec, hors budget politique salariale :

  • réévaluation du salaire en application de l’article 7.2 de l’accord Egalité professionnelle F/H (analyse du positionnement salarial des femmes et des hommes et traitement des situations non justifiées)
  • passages cadre

La Garantie de Progression cadres est portée à 1,3% (1% l’an dernier) pour ceux n’ayant pas eu d’augmentation en 2018 et 2019.

SUPPLÉMENT D’INTÉRESSEMENT : la CFE-CGC a soutenu, au regard des efforts faits par les salariés pour obtenir de nouveaux contrats dans nos différentes activités (stratégique, spatial, équipements & services), un supplément d’intéressement et la Direction a accepté. L'accord d'intéressement, que la CFE-CGC a signé, le prévoit. Il sera de 0,2% du Chiffre d'Affaires.

Et maintenant ?

Tout au long de cette ‘négociation’, la CFE-CGC a mis en avant, à de multiples reprises et en lien avec les autres organisations syndicales, tous les arguments possibles pour augmenter le niveau et avoir une répartition qui ne laisse aucun laissé-pour-compte.

⇒ La CFE-CGC consulte maintenant ses adhérents : ce sont eux qui nous diront si le niveau ‘négocié’ est en-deçà ou non du minimum socialement acceptable

Décodage : comment se déroulent les ‘négociations' salariales ?

Le scénario suivant se reproduit chaque année de la façon suivante :

  • 1 : le GIFAS* donne à ses adhérents des préconisations qui dépendent de la santé du secteur d’activité et de l’entreprise, le tout en lien avec l’inflation et le climat social général
  • 2 : la Direction Générale prend en compte les préconisations du GIFAS, analyse les indicateurs économiques et sociaux de l’entreprise, en déduit l’évolution de la masse salariale qu’elle peut accepter, puis donne mandat au DRH de respecter ce cadrage
  • 3 : la DRH ouvre la ‘négociation’ en commençant toujours très bas afin de faire parler les organisations syndicales et mettre dans l’accord des à-côtés dont les signataires diront être à l’origine (augmentation mini, jeunes, seniors, garantie de progression, primes, % de promotions, …)
  • 4 : la DRH augmente progressivement le budget au fil des réunions de ‘négociation’ et y raccroche tout autant progressivement des à-côtés jusqu’à arriver au niveau qu’elle s’était fixé. Alors, elle déclare la ‘négociation’ close, et c’est à prendre ou à laisser avec une décote

* GIFAS : Groupement des Industries Françaises Aéronautiques et Spatiales

Le minimum socialement acceptable

Depuis plusieurs années, et sauf cas exceptionnels, ce cycle se reproduit inlassablement, les salariés n’en sont pas dupes.

Dans une vraie négociation les syndicats obtiennent le maximum acceptable pour l’entreprise et dans lequel les salariés sont satisfaits. Dans la réalité et sur ce type de négociation, la Direction arrive souvent là où elle souhaitait et des syndicats signent le minimum socialement acceptable, c’est-à-dire le niveau en-deçà duquel le corps social n’accepterait pas et le ferait savoir d’une manière ou d’une autre.

25 AVRIL 2019