La cinquième réunion de négociation du traitement social de l’inactivité consécutive au COVID-19 a tourné court le 23 avril
Nous y avons appris une information et il y eut un clash, en voici l’essentiel :
L’INFO DU JOUR : la reprise sera (nettement) plus longue qu’initialement prévu
La Direction est en train de demander à l’Administration d’accepter une nouvelle période d’activité partielle (= chômage partiel) de fin mai à fin juillet ; c’est la « PERIODE IV » du tableau ci-dessous :
PÉRIODES |
DATES |
SALARIÉS EN INACTIVITÉ |
COMBIEN ?
QUELLES CATÉGORIES SOCIOPRO ?
QUELS ÉTABLISSEMENTS ? |
PERIODE I
|
18 mars au 30 avril |
Activité partielle |
Aucune info |
PERIODE II
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4 au 18 mai |
10 jours de CET/RTT |
Aucune info |
PERIODE III
|
19 au 27 mai |
5 jours de CP |
Aucune info |
PERIODE IV |
28 mai au 31 juillet |
Activité partielle
Récupération des heures perdues
|
≈ 10% des salariés
Lesquels ? Où ? |
⇒ Ces deux mois supplémentaires d’inactivité concerneraient 10% des effectifs, soit environ 700 salariés. Déduction logique (mais aggravante pour les personnels concernés), ces 700 salariés concernés par la période IV sont aussi, à quelques rares exceptions près, concernés par les périodes I à III.
⇒ 5050 salariés (73% des effectifs) ont repris le travail, environ 3400 sur site et 1600 en télétravail, avec la précision suivante : les personnels « sur site » ne s’y rendent pas forcément et, s’ils y vont, n’y restent pas forcément toute la journée.
LE CLASH DU JOUR : les organisations syndicales lèvent la séance en moins d’une heure
L’employeur n’a pas besoin d’accord d’entreprise pour imposer unilatéralement la pose des CET/RTT/CP ⇒ l’enjeu de la négociation relative à l’indemnisation de l’activité partielle (cumul périodes I et IV = 3,5 mois d’activité partielle) n’en est que plus important pour les salariés concernés.
CFDT, CFE-CGC, CGT et FO agissent ensemble pour améliorer l’indemnisation des salariés en activité partielle, notamment via un fonds de solidarité alimenté par les salariés et abondé par ArianeGroup (et/ou les hauts cadres).
Nous en sommes à 5 courriers communs demandant des données, dont :
- nombre de salariés concernés par l’activité partielle
- catégories professionnelles
- masses salariales globales à compenser
CES DONNÉES SONT ESSENTIELLES POUR CALIBRER CE FONDS DE SOLIDARITÉ
CINQ REUNIONS ET AUCUNE INFORMATION NOUS PERMETTANT DE DÉFINIR CE FONDS !
Hélas ! La Direction arrive en séance avec un projet d’accord dont nous ne connaissons pas les données d’entrée ; pire, elle indique qu’elle ne dispose pas des informations !
COMMENT PEUT-ON CROIRE QUE LA DIRECTION NE SAIT PAS QUI EST EN ACTIVITÉ PARTIELLE DEPUIS MI-MARS
TANDIS QUE LES MANAGERS RENSEIGNENT TRÈS RÉGULIEREMENT DES TABLEAUX D’AFFECTATION DE LEURS COLLABORATEURS ?
Vu le reporting constant demandé aux managers, la Direction est en mesure de répondre à nos questions mais ne le fait pas. Devant une telle attitude les organisations syndicales ont quitté la séance, il n'est pas acceptable que la Direction se fiche autant des représentants des salariés.
Fake news …
Quelques réponses à ce que laisse entendre la Direction dans ses communications aux managers :
- « Les syndicats en demandent trop » : eh bien ! non. Nous demandons quels sont les salariés concernés par l’activité partielle (CSP, nombre, masse salariale globale)
- « Les syndicats vont mettre la boite en difficulté » : le fonds de solidarité que nous demandons serait essentiellement alimenté par les salariés eux-mêmes ; la Direction refuse de l’abonder bien que le confinement fasse entre autres économiser 4M€ par mois de déplacements professionnels (nous estimons cette économie à 12M€ sur 2020 pour un budget prévisionnel de 50M€)
Toute négociation a besoin de données d’entrée fiables pour arriver à son terme. La Direction ne donne qu’une partie des informations (celles qui l’intéressent !). Dans ces conditions les organisations syndicales ne peuvent pas négocier face à une Direction qui n’est pas sincère et loyale.
L’intersyndicale CFDT, CFE-CGC, CGT et FO reste mobilisée pour construire un accord favorable aux salariés et tenant compte de la nécessaire pérennité de l’entreprise. Elle a émis hier soir un Communiqué de Presse en cours de diffusion aux salariés. Vous pouvez le retrouver dès à présent sur les réseaux sociaux de nos syndicats, et plus particulièrement :
www.cfecgc-arianegroup.org ; Twitter : @CfeCgcAriane ; Facebook : Cfe-Cgc ArianeGroup ; Linkedin : CFE-CGC ArianeGroup
sans oublier l’application « My CFE-CGC ArianeGroup », l’application qui vous donne en temps réel toutes les infos utiles (confidentialité garantie)
24 AVRIL 2020
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