NÉGOCIER LA STRUCTURE DES RÉMUNÉRATIONS : PRIORITÉ DU MOMENT POUR ARIANEGROUP ?


La CFE-CGC est favorable à tout ce qui peut conduire à un statut commun à tous les salariés ArianeGroup
Mais pas n’importe comment ni à n’importe quel prix

Ce n’est pas l’urgence

Cette négociation s’annonce fort délicate et pourtant elle n’est absolument pas l’urgence du moment. L’urgence est dans la concrétisation de nos produits et de nos défis industriels nécessitant l’adhésion totale des salariés. Or, ces mêmes salariés ne demandent certainement pas que l’on touche à leur système actuel de rémunération. Chacun des systèmes actuels est jugé comme étant correct, personne ne souhaite en changer.

La situation actuelle (enjeu du spatial avec l’échéance Ariane 6, baisse de charge, APLD vécue comme une injustice, pression sur les effectifs avec par exemple des Assistants Techniques à temps plein là où les salariés vont faire de l’APLD, manque de visibilité de l’épidémie de Covid-19, situations familiales bousculées entre couvre-feu et confinements successifs dont on ne voit pas la fin, réorganisation de l'entreprise, …) est le terreau d’une accidentologie et de risques psychosociaux appelés à se dégrader.

Les salariés ont déjà suffisamment de sujets de préoccupations ; n’ajoutons pas un nouvel élément perturbateur avec cette négociation dans laquelle la Direction n’a pas de marge de manœuvre.

Négociation peu crédible

Si malgré tout nous devions continuer cette négociation, nous rappelons qu’elle ne peut s’envisager qu’avec la garantie que chaque salarié retrouve, en fin de négociation, l’intégralité de sa rémunération actuelle, et pas seulement au moment de la transition de l’ancienne vers la nouvelle structure de rémunération.

Pour mémoire, la rémunération comprend le salaire de base, les compléments de salaire, (congés payés, prime d’ancienneté, diverses primes conventionnelles, avantages en nature, ...), la protection sociale (frais de santé, prévoyance invalidité-décès, …), l’épargne salariale (intéressement, participation, PERCO, abondements, ...), mais aussi le Compte Epargne Temps (alimentation, abondement, …), ou par exemple l’Indemnité de Départ à la Retraite ou en Amiante.

En « budget maîtrisé » comme le dit la Direction Générale, traduisez « sans budget complémentaire » ; la CFE-CGC estime que ceci est impossible.

Bien évidemment nous participerons à toutes les réunions prévues sur ce sujet. Mais clairement, nous ne pensons pas possible de trouver la quadrature du cercle. Sans budget complémentaire, l’harmonisation est inconcevable sans rogner sur les rémunérations de certains pour donner aux autres.

SANS BUDGET COMPLÉMENTAIRE, PAS DE SOLUTION CRÉDIBLE

1ER FÉVRIER 2021