NÉGOCIATIONS : LE POINT SUR CELLES À VENIR 2 / 2


Nous vous proposons un point de situation sur les principaux dossiers sociaux qui nous attendent,
avec le rappel des positionnements CFE-CGC

Un agenda social toujours aussi chargé

C’est le moins que l’on puisse dire ! Citons par exemple :

  • Intéressement : accord à négocier avant fin juin pour espérer avoir de l’intéressement l’an prochain ⇒ la CFE-CGC agira pour un accord incitatif et qui met tous les établissements sur un pied d’égalité
     
  • Frais de santé : notre régime est, pour la troisième année consécutive, déficitaire : le montant des remboursements est supérieur à celui des cotisations. Les mesures prises en janvier dernier (arrêt du prélèvement sur les réserves pour diminuer les cotisations ; augmentation des cotisations de 3%) ne suffisent pas à enrayer ce déficit ⇒ une négociation délicate s’annonce mais il faudra d’abord comprendre où sont les postes en déficit et quelles en sont les raisons
     
  • Invalidité-Incapacité-Décès ⇒ des ajustements mineurs sont à prévoir suite à la nouvelle convention collective de la Métallurgie
     
  • Egalité professionnelle F/H : l’index de l’égalité F/H, à l'équilibre sensible, s’est dégradé en 2021 en raison d’une trop forte différence de taux d’augmentations de salaire entre les femmes et les hommes (mais étonnement pas dans le sens que l'on pourrait imaginer) ⇒ un décret de début 2022 impose de renégocier l’accord avant fin août
     
  • Nouvelles classifications de la Convention Collective Métallurgie : il s’agit de mettre en place les nouvelles classifications ⇒ au regard de l’ampleur du chantier de nombreuses entreprises ont déjà conclu des accords de méthode ; pourquoi pas chez ArianeGroup ?
     

Le serpent de mer du statut social

Six ans après la création d’ArianeGroup, la construction d’un statut social commun est à peine amorcée. Elle est pourtant tellement nécessaire !

Ce dossier n’avance pas car la Direction s’entête à vouloir utiliser une méthode « je traite les sujet un par un à coût constant » qui, l’expérience le montre, conduit à une impasse.

Il faudra nous expliquer comment on peut harmoniser chaque dossier l’un après l’autre à coût constant sans faire de mécontents puisque, à chaque fois, cela reviendrait à générer autant de salariés perdants que de gagnants car la seule issue serait de faire des moyennes !

Combien de fois la CFE-CGC devra-t-elle dire qu’il est illusoire de croire que les statuts sociaux de nos sociétés d’origine peuvent s’harmoniser à coût constant ? A moins que l’on veuille que cette « harmonisation » ne soit qu’un tour de prestidigitation… Dans ce cas nous le disons à nouveau : ce sera sans la CFE-CGC !

L’exemple de la structure de rémunération

Vouloir réduire l’harmonisation des structures de rémunération à la question de savoir si les salariés seront payés sur 12 ou 13 mois ne serait que l'arbre qui cache la forêt et qui ne tromperait personne : cela ferait joli mais personne ne serait dupe.

LA CFE-CGC LE DIT DEPUIS SIX ANS
Harmoniser les structures de rémunération de chaque catégorie socio-professionnelle nécessite de tout mettre sur la table (temps de travail en lien avec les nouvelles classifications de la Métallurgie, diverses primes, MPO, bonus, retraite supplémentaire, indemnité de départ à la retraite, indemnité de déplacement, CESU, congés supplémentaires, allocation annuelle/prime annuelle, ….), ainsi qu’un budget pour faciliter cette harmonisation.

On peut se mettre d’accord sur un paiement des salariés sur x mois. Mais pour quel bénéfice si c’est le seul point harmonisé ? Quel en serait l’intérêt, pour l’entreprise comme les salariés, si ce qui fait notre rémunération totale reste inchangé, donc demeure différent selon les sociétés d’origine ?

Les salariés ne seraient pas dupes d’un accord qui ne serait qu'une harmonisation de façade.

Y mettre les moyens ou attendre des jours meilleurs ?

Nos statuts sont actuellement prolongés jusqu’à fin 2023.

La CFE-CGC veut cette harmonisation car le corps social comme l’entreprise en ont besoin, c'est un objectif de cohésion sociale.

Cependant les représentants de la Direction disent ne pas disposer de la souplesse minimale que leur permettrait l'allocation d'un budget complémentaire spécifique. A ce titre, la CFE-CGC regrette que nos maisons-mères – qui aujourd’hui sont nos actionnaires – n’aient pas à l’époque budgété cette harmonisation alors que l’évidence et l'expérience l’imposaient.

La CFE-CGC pose la question suivante :

⇒ Ne serait-il pas plus pertinent, après 6 années d'échecs répétés, de maintenir tels quels les statuts de nos sociétés d’origine plutôt que de nous embarquer dans une négociation qui, faute de moyens, aboutira une fois de plus dans une impasse ?

La CFE-CGC propose, faute de budget, de passer du souhaitable au possible
en renvoyant cette harmonisation à des jours meilleurs

Cela fait près de six ans qu’ArianeGroup fonctionne dans la situation actuelle. Elle est certes dégradée en termes de gestion administrative du personnel, mais n’est pas à l’origine de nos difficultés opérationnelles ni même un frein à la mobilité car le dispositif d’affectation transitoire (« sac à dos ») fonctionne plutôt bien.

Pour la CFE-CGC ce débat doit avoir lieu maintenant. Il est temps de sortir de l’incertitude dans laquelle nous sommes depuis bientôt 6 ans, d’autant que les priorités sont ailleurs.

12 MAI 2022