GRÊLE EN GIRONDE : PLUSIEURS DIZAINES DE SALARIÉS ARIANEGROUP AU LOGEMENT EN PARTIE DÉTRUIT ET … UNE DIRECTION AVEC DES ŒILLÈRES !


Un orage de grêle aussi soudain que violent

Des dommages matériels importants sur le site de Saint Médard Centre mais heureusement pas de blessé :

  • Des dizaines de bâtiments touchés, dont la plupart sont des bâtiments de production
     
  • Certaines toitures contenant de l’amiante ont été percées et les locaux ont été inondés
     
  • Une partie de l’activité industrielle a pu reprendre seulement : à cette heure, une centaine de salariés en production sont priés de rester à leur domicile
     
  • Les autorités (DGA, Inspection du Travail, …) sont informées et sont en contact fréquent avec la Direction.

Des discussions sont en cours avec l’Inspection du travail pour qualifier la situation et définir les mesures sociales au regard de l’inactivité des salariés. Ces mesures dépendent de l’évaluation de la situation par les opérationnels et des retours des entreprises sollicitées pour rendre les bâtiments à nouveau praticables, mais cela va prendre du temps.

Une Direction centrée sur l’opérationnel et qui passe à côté de ce que subissent les salariés et leurs familles à leur domicile

La CFE-CGC s’agace du manque d’empathie de la Direction. Nous sommes intervenus de la façon suivante lors du CSE Central du 28 juin :

  • La CFE-CGC apporte en premier lieu tout son soutien à nos collègues touchés par l’orage de grêle du 20 juin, et nous mettons tout en œuvre localement avec nos collègues des autres organisations syndicales pour les aider
     
  • Nous regrettons le peu de communication et de transparence dont la Direction a fait preuve envers les salariés, tant sur le côté opérationnel pour les collègues sinistrés dans leur emploi et leurs effets collatéraux pour les autres établissements d’ArianeGroup, qu’au niveau personnel pour nos collègues des sites girondins qui sont gravement affectés ⇒ Heureusement que les CSE locaux se sont mobilisés rapidement pour leur apporter aide et soutien !

La Direction, en communiquant via la « cellule d’alerte Corporate » le 27 juin, soit une semaine après les évènements, de façon laconique et avec cette seule phrase «  Ce violent orage a également occasionné des dégâts sévères chez plusieurs de nos collaboratrices et collaborateurs et nous avons une pensée toute particulière pour eux en ces moments difficiles », a oublié le rôle social qui lui incombe dans une telle situation

Mais il y a plus : alors que toutes les organisations syndicales, ainsi que les CSE bordelais, ont demandé à la Direction de communiquer aux salariés les contacts avec les acteurs sociaux pour aider certains salariés à se reloger EN URGENCE, elle diffuse une information sur les logements écoresponsables !!! C’était assurément le bon moment !!!

La Direction doit entendre ce que lui disent tous les représentants des salariés :

Les activités opérationnelles ne reprendront que si les opérationnels sont en capacité de reprendre le travail au regard de leur situation personnelle.

La bienveillance, l’aide et le soutien à apporter aux salariés ne peut donc se résumer à une simple phrase.

Les établissements d’ArianeGroup sont tous interdépendants les uns des autres

  • Quels sont les impacts opérationnels pour les autres établissements avec lesquels Saint Médard Centre est interfacé (= tous les autres établissements d’ArianeGroup sauf Kourou) ?
     
  • Quelles mesures vont être prises site par site (activité partielle ?, prêt momentané de personnel ?, …) ? ⇒ La CFE-CGC demande à négocier un traitement social à la hauteur de cet événement

Aujourd’hui St Médard Centre, demain à qui le tour ?

Ces phénomènes étant de plus en plus nombreux et leur intensité croissante, l’ensemble des sites peuvent être un jour concernés.

C’est pourquoi la mise en place d’un volet prévention, associé à un plan d’investissements vis à vis du risque climatique, se doit d’être étudié et déployé.

Beaucoup de nos collègues croulent sous la charge de travail avec cette crise ⇒ la CFE-CGC leur apporte tout son soutien car la tâche est immense : évaluer les dégâts, envisager les plannings de remise en état, programmer les reprises de production en sécurité, trouver des entreprises spécialisées, effectuer des achats et approvisionnements en urgence, assurer le traitement social, …

Un manque criant d’informations

Si une semaine après l’évènement nous pouvons comprendre le manque de données quantitatives et qualitatives précises (temps de retour à la normale, traitement social, impact sur les engagements contractuels et la situation économique de l’entreprise, …), nous ne pourrons pas nous contenter d’informations aussi vagues.

C’est ce que l’ensemble des organisations syndicales a dit à la Direction lors de ce CSE Central au début duquel la Direction a très maladroitement parlé de « Petit point société » en introduction de cette crise grêle …

Vous avez dit « des œillères » ? ...

29 JUIN 2022